Superman Returns, et reste-y
Vous avez déjà pu le constater dans un précédent billet, je suis loin de vouer un culte à Superman. La faute en revient peut-être à une garde robe douteuse, ou à des souvenirs aigris de mes tentatives d'envols infructueuses (enfant ou saoul, c'est au choix). Toujours est il que, plein de recul et d'ouverture d'esprit, j'ai accepté de visionner Superman Returns. Que je sois l'un des instigateurs de cette idée – mauvaise, mais assumée – n'a que peu d'importance.
Je dois confesser que nous n'avons pas étés très attentifs au scénario, ou juste assez pour comprendre que l'homme aux lunettes magiques n'est plus dans un fauteuil, qu'il s'est barré et viens de revenir. Un bon prétexte pour que le monde – tranquille jusqu'ici notez – se voit de nouveau menacé par Lex Luthor, un Kevin Spacey qu'on a déjà vu bien meilleur en méchant.
Le scénario est des plus classique, pas mal foutu mais pas exceptionnel, bref, l'intérêt de l'histoire n'est pas là. Que ceux qui lisent ce billet dans l'espoir de glaner quelques informations sur le film se contentent de retenir que les effets spéciaux ont pour le coup servi à gommer l'anatomie avantageuse de Brandon Routh. Véridique (jeux de mot foireux, c'est pas faux…). Non, le véritable intérêt de ce film est bien de pouvoir, une nouvelle fois, critiquer les super incohérences du comportement kryptonique.
Les généralités pour commencer. Quand Superman doit éteindre un feu, pousser un avion ou encore refroidir sa soupe, il fait comme le commun des mortels : il souffle dessus. Vous aurez cependant remarqué qu'en plus d'un froid polaire, son souffle est aussi long et puissant que… Il est long et puissant quoi. Pour le froid, j'accepte. Super pouvoirs, très bien, rien à redire. Pour la capacité pulmonaire, je suis moins d'accord. Car pour expirer autant d'air, il faut bien le mettre quelque part, et sauf si ses poumons compriment l'air, la pression lors de l'inspiration devrait au minimum lui faire exploser les couilles.
Je ne m'attarderais pas sur les problèmes de portances omniprésents dans l'intégralité des aventures de Superman (toi aussi tu es fan de Lois et Clark ?), mais si je porte 54 kilos de choucroute dans un plat en carton de deux mètres de diamètre, le plat s'effondrera. Même si je suis très fort.
On rencontre parfois des cas plus ciblés. Dans le film, Lex Luthor prend le contrôle d'une île qu'il a créé, et y débarque avec quatre de ses acolytes. J'ai bien dit quatre, et ils sont équipés de couteaux. L'armée, devant cette débauche de forces armées, renonce à intervenir, laissant à Superman le soin d'atterrir sur des plaques de kryptonite, et donc de se faire latter comme le premier Mickey venu.
Mais tout ceci n'est rien face au moment trace-dans-le-slip du film, celui que l'on n'attend pas et qui fait passer L'Exorciste pour un remake de Oui-Oui va acheter des prunes. Lois est dans un bateau (personne ne tombe à l'eau, cherchez pas), et tente de découvrir je ne sais plus quoi. Dans un effet sonore des plus saisissant, elle se retourne et aperçoit avec horreur… Des perruques. Pardon, DES PERRUQUES !!! Pas de corps pendus dépecés ou de restes d'une nuit d'orgie étudiante, mais bien d'authentiques postiches ! Âmes sensibles…
Finalement, je préfère toujours Lois et Clark.
À suivre : la fin ? Le ski ?