D'avance pardon aux esprits cartésiens qui liront ce billet, je m'en vais donner un peu de crédit aux phénomènes d'évolution évoqués dans les X-Men et autres Heroes. Tout – les événements que je vais relater en tout cas – porte à croire que l'Homme acquiers certaines capacités métaphysiques, en l'occurrence le don de divination.

Vous l'aurez compris, je vais vous révéler la découverte d'une faculté unique que j'aurais développé, autre que l'absorption d'alcool. Je sais, à moi aussi ça a fait un choc…

L'histoire commence hier matin, le jeudi d'une semaine harassante où les heures de sommeil se comptent sur une main à douze doigts. C'est souvent dans ces moments où le cerveau – le mien en tout cas – débarrassé de ses entraves de logique par la fatigue, donne libre cour à son potentiel.

Il est 8h45, je devrais déjà être en cours et je cogite sur la difficulté de mon existence. L'idée est que ce n'est pas tant le rythme infernal de nos projets qui est insoutenable, mais plus le fait que le moindre contretemps extérieur devient de suite une difficulté insurmontable. Pour preuve, cette idée m'est venue quand je cherchais un créneau dans les prochains jours pour aller à la laverie. Hercules, les travaux, sauver le monde…

Avec cette brillante déduction en tête, je me dirige vers mon bolide, une 205 millésime 1986 en l'état. Bug. Un pavé dans ma vitre avant conducteur, comme ça, gratos, pour le fun. Et l'autoradio dans le vide poche, on n'y touche même pas. Ce n'est pas la liste des synonymes de zut ou saperlipopette qui m'est passé par la tête, mais bien un énorme vide. Le scotch pendant deux bonnes minutes. C'est sûr, après, j'ai gueulé sévère…

Tout ça pour dire que je soupçonne une évolution de mon patrimoine génétique vers un être capable détecter l'imminence des crasses. Mais pas de les empêcher. C'est beau l'évolution.

Darwin, si tu lis ces lignes, sache que je t'encule…

À suivre : Furtif.