Retombez en enfance avec Les Goonies

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Rien qu'avec ce titre, je suis persuadé d'en avoir fait rêver plus d'un(e). Souvenez vous, Les Goonies, c'est ce film complètement novateur où une bande de gosse part à la recherche du trésor d'un pirate nommé Willy le Borgne.

Je vous entend d'ici (malgré mon age, j'ai une bonne oreille). Alors l'autre, il nous raconte une vieille histoire de film pour les gosses à la Sauvez Willy (en ce moment sur TF1). Que nenni mes braves ! Enfin, pas trop quoi. Les Goonies, c'est certes un film pour les gosses, mais pas pour les chiards de maintenant, intoxiqués aux Pokemons et à Britney Spears. Non, les mioches, en ce temps là, ils avaient du poil aux sources à têtards, ils se levaient vers 15H du mat' et gueulaient sur leur mère si elle leur apportait pas une bière dans les 10 minutes qui suivaient. Des durs, des vrais. Alors un peu de respect quand on parle de leurs films, qui sont toujours plus efficaces que certaines productions actuelles.

Pour ceux qui ne connaissent pas (si vous avez plus de 18 ans, vous n'avez aucune excuse), je ne raconterais pas l'histoire plus que je ne l'ai déjà fait. Ça ne vous aiguillerait pas plus sur l'extrême qualité du film. Non, Les Goonies, c'est plus que cette histoire plutôt banale.

C'est tout d'abord un choix de personnages très étudié. On n'est pas un peu dans le cliché, on vient tout simplement de le créer. Jugez par vous même. Le jeune héros est un petit asthmatique qui par l'opération du Saint Esprit obtiendra charisme et souffle. Il est accompagné de sa bande (les Goonies pour ceux qui sont un peu lents). Il y a d'abord Bagout, qui comme son nom l'indique est la grande gueule qui balance des vannes à tout va. Puis vient Data, le dingue de technologie (à cette époque, la technologie représente tout ce qui nécessite des piles), qui comme par hasard est joué par un asiatique. Pas du tout cliché vous dis-je. Last but not least, Choco, le pti' gros gaffeur. Les seconds rôles sont d'une originalité foudroyante eux aussi : le grand frère qui fait de la muscu, les deux godiches, la belle qui se fait le grand frère et sa copine faire-valoir moche à lunette... Du jamais vu quoi.

OK, là, vous vous demandez ce qui a emmené ce film au Panthéon des légendes du cinéma (n'ayons pas peur des mots). Tendez l'oreille. Rembobinez la VHS (ça ne nous rajeuni pas non plus tout ça). Écoutez. Quelle pureté dans le choix des mots. Quelle puissance dans les répliques. C'est du Audiard que diable ! Je vous en donne quelques uns, en VO s'il vous plait :

  • Bagout au grand frère : We gotta be going out in style. Cruising the coast, sniffing some lace, downing the brews, but no! The one older brother had to go and screw it up. Flunking your driver's test? I don't know what to do with you.
  • Bagout toujours, s'adressant à Choco : You know, I got some naked pictures of your mom, taking a bath. Want to buy them? Précisons qu'ils n'ont même pas 10 ans...
  • Une dernière pour la route, vous la connaissez tous. Choco sonne à la porte :
    • Jerk alert.
    • It's Chunk. (Choco en français)
    • I just saw the most amazing thing in my entire life!
    • First, do the Truffle Shuffle. Et oui, le fameux Bouffi-Bouffon !

Alors, il est pas terrible ce film ? Pour tous ceux qui ne l'on pas vu, allez vous racheter une conduite à la borne la plus proche, et plus vite que ça !

À suivre : le blues des partiels.