28 semaines plus tard (28 weeks later), les ferias version anglaise

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critique ferias film zombie

Mon dernier topo cinématographique commence à dater un peu. Pour me faire pardonner, voici mon point de vue précoce sur la suite de 28 jours plus tard, dont le nom laisse imaginer que de l’eau – ou du sang, c’est selon – est passée sous les ponts.

Nous avions laissé l’Angleterre en proie à une invasion de zombies. Oui, c’est un film d’horreur pour ceux qui ne suivent pas. Sans grande originalité, ces joyeux drilles mangent de la chair humaine pour survivre. Et comme aux dernières nouvelles, la Grande Bretagne est une île (sympa pour le tunnel sous la Manche au passage), ils finissent par crever de faim si personne n’a la bonne idée de larguer des corps humains par canadair.

Vingt-huit semaines après le drame (vous constaterez au passage que le titre du film a été superbement bien choisi), les États-unis ont débuté la reconstruction du pays. Tous les zombies sont morts. Du moins c’est ce que l’on croit (pour les personnages du film), et ce dont on doute forcément (pour les spectateurs qui, pas si cons que ça, ont bien compris qu’une suite basée sur les difficultés architecturales liées à la reconstruction d’un pays n’aurait que peu d’intérêt). Robert Carlyle, après avoir lâchement abandonné sa femme lors d’un raid des pas gentils, participe à la reconstruction du pays, et accueille ses gosses qui ont suivi l’affaire bien tranquilles de leur lieu de vacances.

Mais c’est bien connu, les enfants, c’est con comme un open bar au Mister Cocktail. Ils décident donc de sortir de la zone sécurisée pour récupérer capotes et collection de pin’s à leur ancien domicile. C’est là qu’ils croisent leur génitrice, celle-là même que le père livra en pâture aux pas beaux six mois plus tôt. Bizarrement, elle ne semble pas infectée, et est donc ramenée en zone confinée.

Je vous rassure, la partie chiante s’arrête là. On découvre rapidement que ceux – la mère et ses enfants – dont les yeux sont calqués sur David Bowie développent une immunité au virus, et sont donc vitaux pour le développement d’un vaccin. Pas de bol, la mère à beau être immunisé, elle transmet quand même la maladie à son lâche de mari et hop, c’est reparti. En quelques minutes, on assiste à une contamination éclair, avec une petite variante : les nouveaux zombies se mettent dés qu’ils peuvent à dégobiller quelques litres de sang.

De là s’ensuit un joyeux déluge carmin, qui n’est pas sans rappeler les dernières heures d’une fête trop arrosée au rouge qui tâche et à la vodka raisin. Pour quelqu’un qui reviens des ferias, le parallèle est saisissant, à tel point qu’une question cruciale me vient à l’esprit : qui de l’ivresse ou du virus se transmet le plus vite ? Je vous propose une apportée scientifique pour avancer une réponse à ce problème.

On compte :

  • pour les ferias de Bayonne, 1.3 million de participants sur 5 jours cette année, soit plus de 10 000 personnes par heure. On peut légitimement considérer que la majorité était saoule (au pire, ceux qui l’étaient l’ont été plusieurs fois…),
  • pour les zombies, environ mille contaminés en une heure environ.

Mathématiquement, le résultat est sans appel. Le ratio est plus de dix fois supérieur en faveur des ferias. On notera également que les zombies sont à la base loin d’être tous consentants. Fin de la minute scientifique, les ferias sont victorieuses, encore une victoire sur les anglais.

Reste cette marée à endiguer. L’armée teste plusieurs méthodes : mitraillettes, snipers, napalm et même la tonte par palles d’hélicoptère interposées. Rien n’y fait. La seule solution est de fuir, même si la séquence de fin ne laisse que peu d’espoir pour la suite des évènements.

28 semaines plus tard est une suite potable, même si le changement de réalisateur nous apporte une caméra épileptique à souhait. Mais on a beau dire, c’est quand même jouissif un peu de violence gratuite dans ce monde de brutes.

Et après la fête de la bière, j’aurai la suite de Furtif ?

À suivre : je pars, je reste.