Grosse organisation, temps de cuisson, débit de boisson
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On en trouve à partir de 20 €. Il faut les remplir à chaque utilisation, il est plus sain de les vider ensuite. On peut s’y mettre à plusieurs, bien que ce plaisir soit autorisé en solitaire. Selon les goûts de chacun, on y appose une grille ou une broche.
Vous aurez compris que le thème de ce billet serait le barbecue, mais pas celui de papy et mamy au Camping des Étourneaux. Comme tous les ans, les IG2K et quelques extérieurs étaient conviés à fêter la fin des cours, l’arrivée de l’été ou simplement le fait de pouvoir faire la nouba tout le week-end chez Revz, l’hôte d’un des événements de l’année les plus extrêmes.
A l’approche de Secret Story, le nouveau Loft made in TF1, je vous propose un état des lieux dans la plus pure tradition des jeux de télé-réalité. Musique bouge ton boule s’il vous plaît.
Plus de 90 jeunes célibataires (ou pas). Ils ont soif, ils ont faim, ils sont en rut. Revz leur offre, pour vous téléspectateurs, un jardin de près de 800m2, 26 litres d’alcool, 60 litres de bière, 20 litres de vin et pas loin de 30 kilos de viande. Pas UNE caméra pour garder de traces, les voisins prévenus dans un rayon de 17 km, une antenne de la Croix Rouge dépêchée sur place. Qui devra boire jusqu’à plus soif ? C’est VOUS qui décidez (mais il est trop tard, en fait, on a plus ou moins tous bu comme des trous, désolés) !
L’annonce est alléchante, vous en conviendrez. Mais j’omets ici de préciser que, comme l’an passé, 2 DJ, 2 groupes et une piscine (qui n’a pas joué de musique elle, notez) avaient pour objectif de remuer tout ce beau monde.
Forcément, avec tout ça, on planifie une arrivée précoce. Du genre sur les coups de l’apéro de 18 heures. A 20 heures 30 bien tassé, et après un détour par delà les chemins que jamais nous ne trouvâmes, les portes d’un pénitencier bien accueillant se fermèrent sur nous. Casse-toi Scofield, je m’évaderai un autre jour. D’autant que, l’habit de lumière aidant, l’accueil fût plus moqueur que chaleureux. Un défi stupide – de plus – nous obligeait, groupe d’irréductibles benêts, à nous saper à la mode Eddy Barclay. Trois abrutis donc, au milieu d’une foule goguenarde, tout de blanc vêtus avec plus ou moins de fortune. Mention spéciale à Pierro, qui n’a reculé devant rien, pas même la honte d’un jean délavé à l’eau de javel dans la plus pure tradition des heightees homos.
Avec tout ce retard, on s’attache à combler le vide de nos estomacs à grand coup d’apéros en tout genre. Plus de 60 bises ou poignées de mains plus tard, et une demi douzaine de verres à notre compteur, la chaleur oppressante (une bonne quinzaine de degrés tout de même) me pousse à la faute. Mon corps peu pourvu en eau commence à se dévêtir dans un sprint effréné vers la piscine, me suivent les plus téméraires de mes comparses. Soulagés de nos défroques et de notre dignité, nous nous attelons à l’objectif réel de cette trempette : coller à l’eau ceux qui ne veulent pas y aller. Avec des fortunes diverses, certains nous demandant des efforts surhumains, d’autres préférant se suicider d’eux-mêmes. C’est ainsi que Mary, sentant l’intérêt grandissant (à proportion du reste) vers son t-shirt mouillé, vint plonger vers les tritons bourrés (tiens, triton est bien proche de Riton… Mon attirance vers les baignades improvisées ne serait pas fortuite ?). Elle fût vite imitée – à notre grand soulagement – par BoBo que l’on aurait eu plus de mal à déplacer ne serait-ce que d’un demi mètre. Bilan de la plaisanterie : une dizaine de baigneurs forcés, peu de vêtements de rechange, un téléphone sacrifié.
On se sèche à la flambée du barbecue, avant de l’utiliser à des fins plus conventionnelles. On mange donc, et on en profite pour continuer à boire. Déjà les plus rapides commencent à accuser une diction approximative et des propos incohérents. Les demoiselles s’embrassent à pleine bouche, les hommes se frottent, les mémoires chancellent. Il n’est pas encore minuit et le premier groupe termine un concert ma foi bien sympathique. Le son atténué au fond du jardin, de même que mes neurones, m’empêchent de juger leurs suivants. Dim en joyeux reporter photo entame une collection des plus beaux décolletés du jardin, tous pour être précis, pendant que mon anatomie se fait moquer par une assemblée envieuse. Attention toutefois, car si ma virilité ne saurait être remise en cause, il n’en est pas de même pour mes magnifiques petits petons. Les pauvres furent en quelques minutes comparés à ceux de Shrek pour leur taille somme toute imposante, puis mes orteils traités de petits boudins ! On oublie un peu vite que ceux là même ont cassé la moitié de leur homologues de la promo précédente lors d’un mémorable tournoi de doigt de pied de fer.
À partir de là, les choses sont plus floues. La soirée continue de plus belle, de tous les côtés, tant et si bien que nombre d’anecdotes me manquent. Je retiendrais cependant la joute musicale qui opposa un groupe de belles vocalistes éméchées à ZenZen, docteur es vulgarité musicale de son état. Dans un egregor presque parfait, les 2 partis se sont affronté, les unes avec On s’attache de Christophe Maé, l’autre avec Girlfriend de TTC. Doux mélange. Citons également une tente bien agitée, en présence d’un fougueux couple désireux d’éprouver la résistance aux intempéries de l’habitat destiné aux amis. De la conscience et du dévouement vous dis-je. D’autres ne dormiront pour cette fois pas avec les mêmes personnes, dérangeant l’ordre établi les années précédentes. Il ronfle pas trop BoBo ?
Réveil difficile sous un soleil qui nous a cruellement manqué la veille. Les survivants ont campé sur place. Dans l’ordre : pisser, cachet pour la tête, loque dans le gazon. Je suis loin d’être le seul à suivre ce rituel dominical. Le premier plongeon suit rapidement (dans la demi heure quoi), j’en profite pour rendre à son habitat d’origine une crevette ma foi trop sûre d’elle. Puis dans un élan irraisonné de fougue et de compétition, je décide de défier Wakouille au pliage de tente. Les fameuses tentes dont tout le monde parle, 2 secondes pour les déplier, 2 heures pour les ranger. Mon peu d’expérience en la matière ne m’arrête pas, et c’est pour la seconde fois de ma vie que je m’atèle à cette tâche. La fédération de judo ne pâlirait pas devant la débauche de plaquage et de clés de bras (sur une tente, oui) qui s’en suivi. Et le Wakouille trop sûr de lui dû s’avouer vaincu par l’impitoyable mélange de toile et de fibre, à deux doigts d’être éjecté lors d’un plaquage manquant cruellement de poids.
Les restes gargantuesques font office de déjeuner, et après le rush du rangement menacé par la pluie, il nous faut rejoindre nos pénates, fourbus mais serins. Un simple merci
ne rendant pas hommage à l’ampleur des trésors d’organisation et d’implication nécessaires pour ce projet, j’ajouterais simplement à l’intention des orgas, Revz en tête, que les souvenirs des participants ne s’éteindront pas avec les braises du barbecue. Oui, je suis lyrique les lendemains de cuite. Bravo. Merci. Efferalgans.
À suivre : Cabourés.