Dégagement thermique et alcolémique

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C'est vraiment n'importe quoi
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alcool bureau ronchonne

L'aurore. Réveillé à 6 heures par la chaleur, le calbute trempé. D'habitude, l'humidité à cet endroit est due à quelques rêves au contenu interdit aux moins de 18 ans – quoique même Marianne James me fasse de l'effet en ce moment. Ces jours ci, c'est la température excessive qui est en cause, et mes dessous intimes ne sont pas les seuls à souffrir.

Bon, le fait est que l'on a quand même attendu ce début d'été pendant un bon moment. C'est la transition qui gêne. Trop brutale. On a vu des assiettes exploser pour moins que ça (assiette chaude dans l'eau froide, vous avez tous déjà essayé non ? Je suis tordu ?).

Les humains ne sont d'ailleurs pas les seuls à en souffrir. Et là, je vous vois déjà devant votre écran, vous dire Quel gentil garçon, plutôt que de se plaindre, il pense aux animaux. C'est vrai qu'elles doivent souffrir ces petites bêtes…. Mes couilles oui ! C'est mon PC qui souffrenbsp;!

Attention ! Les lignes qui suivent contiennent des termes qui peuvent choquer la sensibilité de certains lecteurs non-informaticiens. Merci d'éloigner le publique sensible.

Pas plus tard qu'hier soir, je suis devant cette brave machine dont l'uptime affiche une dizaine d'heure (c'est pas parce qu'on est pas là que le PC doit pas tourner). Je lance négligemment une volée de compressions de répertoires en RAR, environ 400 Mo le tout. J'en profite pour me griller un knacki - je ne fume pas, et il faut bien avoir la classe - quand tout à coup, un bruit strident me vrille les tympans. Chute de ma chaise, knacki qui vole par la fenêtre, calbute souillé de mille parts (vous pouvez noter la forte mise à contribution des calbutes dans ce billet, je leur adresse tous mes remerciements), bref, la panique absolue. Le bruit ne vient pas des enceintes mais bien du haut-parleur interne de la machine, et je réalise rapidement que le CPU a pris un sacré coup de chaud. En clair : bobo PC. J'éteins en vitesse, de peur que mes voisins n'appellent les flics. J'enfile mes gants Mapa de chirurgien intérimaire (j'ai vu tous les Urgence) et commence la dissection. Le ventirad est bouillant, c'est pas la fête du slip (les calbutes me pardonneront cette infidélité littéraire). Je met la bête en congé maladie pour la soirée. Et les vieux osent se plaindre après ça !?!

Nos lecteurs informatiquophobes peuvent reprendre le cours de l'histoire. Merci de votre compréhension.

Une nouvelle journée de canicule s'annonce. Sauf que là, j'ai tout prévu. Le capot du PC est resté ouvert, j'évite les transports en commun pour cause de voiture à Youyou / piscine et la clim' au bureau marche enfin. Je lève les yeux vers la trappe d'aération et adresse une prière silencieuse à Willis Haviland Carrier pour sa géniale invention, que je classerai juste derrière le feu et la pénicilline dans les découvertes importantes pour l'humanité.

Je suis serein et apaisé.

Reprise de l'écriture du billet après un apéro surprise à jeun. Un litre de Ballantine's à trois (les autres ont bu du blanc ou des jus). Les différents projets prennent une dimension toute autre. Le retard accumulé et l'obstination du client à changer le cahier des charges toutes les 2 semaines importent beaucoup moins que la préoccupation de ne pas éclater de rire pour le moindre stylo tombé. L'écran plat n'est plus plat. Je suis encore plus serein et apaisé.

À suivre : les bleus ?