Comme je vous l'ai dit (écoutez un peu), je suis étudiant en région parisienne. Cependant, je ne suis pas originaire de Paris, un vrai provincial, voir un bouseux (pour les parisiens, tout ce qui ne vis pas à Paris est un campagnard). Et oui, la ville qui a vu naître le riton se nomme Troyes, dans l'Aube (10). Prononcez, avec une bonne voix bien bourrue tro, don l'ob'.

Vous connaissez sûrement Troyes pour ses magasins d'usines, qui voient deux fois par an une horde de touristes les dévaliser pour des sommes ridicules. Une légende ? Oui et non. Souvent on entend (du fait de la surpopulation, votre oreille se trouve forcément à moins de 10 cm de la bouche - souvent malodorante - d'un acheteur enthousiaste et beuglant) ces mots : MeeeuuuuuuOuaaaouuuu, t'as vu le polo Bacoste à seulement 128 € !?. Là, on a envie de lui dire que plus de 20 € pour un polo, c'est quand même la peau des gonades, même si il est vendu le double sur Paname (on est peut-être des bouseux, mais on se fait pas entuber...).

Mais Troyes, ce n'est pas seulement les magasins d'usines !

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Ha oui ! On peut aussi y trouver neuf églises et une cathédrale, des musées à la pelle et le vieux centre ville tout joli tout rénové. Bref, tout ce que les touristes visitent et que les locaux évitent.

Mais avec un peu de chance (tout est une question de point de vue), vous pourrez aussi croiser au coin d'une rue de jeunes et beaux et musclés individus. Si il est assez tôt dans l'après-midi (avant 16 heures), ils seront frais et alertes. Après l'heure fatidique du goûté, ils seront déjà nettement plus lourds, dans tous les sens du terme. Et oui, le troyen à l'habitude de faire environ 4 gros repas dans une journée débutant à 11h30. Cela dit, si vous croisez l'un de nous en fin de journée, vous êtes déjà chanceux : on est habituellement affalés sur un canapé à cette heure.

Ce fameux goûté nous emmenant facilement jusqu'au dîné, les tribulations nocturnes ne commencent généralement pas de bonne heure. Pour croiser l'âme sœur, le plus simple est de vous orienter vers un bar, ou vers une borne DVD bien fournie en navets. Vous voilà donc renseigné sur le côté underground des visites troyennes.

À suivre : un bon navet je l'espère.