J'en ai parlé hier, la rentrée est un fléau qui nous touche tous en ce moment. Pour preuve aujourd'hui, en sus de la présentation des matières de l'année (700 heures en 6 mois, la moitié en Java, de quoi décourager le plus dopé des étudiants), nous avons pu assister avec une joie non dissimulée à 4 heures de probabilités.

Les probas, c'est des maths. Et ça s'entend. Et les profs de maths ont semble-il tous un tic verbal bien énervant : le mondialement connu c'est trivial.

Une petite mise en situation s'impose. Il fait chaud. Les fenêtres de la salle de cours ne s'ouvrent pas, parce que cette fac est merdique. C'est le premier cours de l'année, et vous maudissez déjà Charlemagne, l'éducation nationale et plus directement le prof qui est devant vous. Ce dernier, plein d'assurance du haut de ses 22 ans (le genre de truc qui vous colle une déprime monumentale), vous sort une phrase choc : Le calcul des n solutions d'un tirage avec remise sur un ensemble A de l'univers Ω sur k tirages est trivial.. Silence dans la salle.

Pour rappel, je vous donne la définition de la trivialité par l'Académie Française :

TRIVIAL, ALE. adj. Qui est extrêmement commun, usé, rebattu ; il ne se dit guère que des Pensées et des expressions. C'est une pensée fort triviale. Cela est trivial. Phrases triviales. Il signifie aussi Qui est vulgaire, grossier. Langage trivial. Expressions triviales. Détails triviaux.

En gros, c'est si simple qu'il n'y a pas lieu de donner une explication. Ils sont marrants ces profs ! Le compteur de trivial pour cette seule journée s'élève à 8. L'année s'annonce sous les meilleurs auspices...

À suivre : encore des probas ? Gare au compteur !