Ce que je ne finirais jamais

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Je suis tombé sur quelques brouillons de billets que, de toute évidence, je ne terminerais jamais. Plutôt que de les laisser se perdre dans l’attente fébrile d’une suppression accidentelle, je les publie ici. Certains y trouveront peut-être l’inspiration pour me proposer une idée fulgurante, beaucoup noteront la redondance dans l’évocation de ma perte d’inspiration. Ça va un peu dans le même sens tout ça…

Je commence par un rapide bilan écrit à la fin de l’année dernière. C’était la première prise de conscience sur la baisse de fréquence de mes billets, et mes tentatives d’explications étaient déjà très orientées.

De la perte du Mojo

7 billets écrits depuis le début de l’année. Un constat édifiant, bien loin de l’apothéose littéraire – n’ayons pas peur des mots, ni d’éventuelles explosions de mes frêles chevilles, déjà bien malmenées par mes ambitions d’athlète en devenir – de l’année précédente.

Alors quoi ?

Je croule sous le boulot, impossible de prendre quelques minutes (heures, jours, semaines) pour coucher mes divagations sur mon support préféré ? Y’a de ça (si, y’a un peu de ça).

J’ai arrêté de faire la fête (terme pudique pour éviter d’écrire boire), et par conséquent de braver le danger, les moches et ma propre mémoire ? Y’a de ça aussi. Ho, d’accord, j’ai peut-être passé quelques soirées à me faire doucher dans les bars avant une sortie propulsée par videurs contrariés, ou à organiser des concours de doigts-de-pied-de-fer contre sac-à-gonade-surdimensionné. La routine quoi.

Vint rapidement la période des vœux, et j’avais commencé à vouloir vous les souhaiter de façon très sincère (ce qui signifie pour moi abrupte, directe et bien évidemment très crue). Le soucis, c’est que même après relecture, je ne me souviens plus où je voulais en venir. Un billet certainement écrit peu de temps après la cuite du nouvel an, donc.

Ce qui compte réellement pour la nouvelle année

Meilleurs vœux !

Ça, c’est la version que vous servez depuis quelques (trop de ?) jours à vos collègues, voisins, connaissances ou beaux parents. Consensuelle, passe-partout, à tel point que la tournure en est devenue incroyablement impersonnelle (je rappelle que l’on souhaite en substance la réalisation de tous les désirs les plus fous de son locuteurs, qui plus est cette année).

Cela m’a amené à me demander ce que je souhaite vraiment à mes proches, ce qui pour moi constitue le pack premium de la bonne année. On devinera sans trop de mal que cette liste s’applique à moi sans trop de difficultés.

J’ai souvent dans ces pages comblé mon manque d’inspiration par des sujets disons… Expérimentaux. Décalés. Pour le moins bizarres, du genre à me valoir plus de réflexions du style T’es vraiment atteint toi, tu claques 20 pages sur la sexualité des Schtroumpfs ?!? que de compliments. Ce billet là aurait été un chouette exemple.

Pourquoi It’s Alright d’East 17 est la meilleure chanson de tous les temps

La plupart d’entre vous est passée à la nouvelle année sur le son de La Compagnie Créole, des Village People ou de Carlos (si tu nous écoute… Chapeau l’artiste). Je le sais, j’ai fait pareil. Il est en effet difficile de résister, dans ces moments où l’on rêve de renouveau, de seconde chance et de nouveau départ, à un peu de légèreté, d’optimisme et de bwama un tibo doudou. C’est humain, d’autant qu’excepté pour les plus associables d’entre vous – ceux qui ont pu lire le message de nouvelle année sur l’afficheur de leur Freebox par exemple –, vous n’étiez pas seul, il convient donc de plaire au plus grand nombre.

C’est sur ce point néanmoins que j’aimerais attirer, en tout bien tout honneur, votre attention. Car loin de moi l’idée de cautionner un nivellement par le bas des intérêt musicaux de la plèbe. Ha non ! Mais la caution nouvelle année n’est-elle pas l’occasion de partir sur de meilleures bases ?

Enfin dans cette période de doutes, j’ai une énième fois tenté d’expliquer la panne sèche rédactionnelle. Du moins j’ai commencé, et quelque chose me fait dire à la lecture des premières lignes que ça serait parti dans beaucoup de sens, que des directions tordues.

Certes, en ce moment, on ne peut pas dire que les billets pleuvent drus sur ce blog. Non, on ne peut pas.

Ou plutôt, si, on peut, mais on s’expose alors à un regard suspicieux de notre entourage, et à un gros déclin de crédibilité. Imaginez qu’après avoir déclamé votre soutien à la régularité de mes mises à jour, vous vous retrouviez seul, chez vous, pour une petite soirée de détente en compagnie des Experts. Ho, la belle soirée. Alors qu’une représentante de l’ordre décolletée et toute de blanche vêtue élucide sa douzième affaire de la nuit (Meurtre par réflexe conditionné. La victime présente les caractéristiques d’une hémorragie suite à ablation du membre supérieur gauche, conséquences d’une automutilation. Le mari venait de lui offrir un bracelet en peau de concombre. Un coup classique.), vous entendez

Comme vous le constatez, la panne sèche est ici intervenue au beau milieu d’une phrase, signe que les lacunes étaient bien présentes, ou que quelqu’un est rentré dans mon bureau précipitamment. Cet empaffé ma fait perdre mon Mojo…

À suivre : guide du routard ?