Ski 2007, le plus dur, c'est d'arriver

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Soirées et évènements
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ronchonne ski

Tous les ans à la même époque (à une semaine et des bananes de latence de rédaction près), je narre dans ces lignes les tribulations des informaticiens au ski. Ce blog n'étant ouvert que depuis l'an dernier, on se référera donc à l'unique billet sur ce sujet, et on fera un effort pour en faire une généralité. Notez tout de même en préambule de fâcheuses tendances des protagonistes aux organisations de dernière minute, et aux situations mettant en péril leur intégrité physique.

Cette année n'a pas dérogé à la règle (pour ceux qui cuvent au fond, je vais parler de notre semaine au ski hein !). Comme pour toute entreprise d'envergure, les préparatifs furent minutieux et longuement préparés : appartement cherché – et néanmoins trouvé – une semaine avant le départ, itinéraire calculé dans la voiture et courses faites le lendemain de l'arrivée. De vrais experts en algorithmique… Nous verrons plus loin que le coté dommages physiques n'a lui non plus pas été oublié.

Plantons le décor de façon conventionnelle. Les protagonistes sont huit futurs diplômés – auxquels on ajoutera mon cousin et sa belle. Futurs car ils viennent de terminer leur dernière séquence académique. On imagine alors le soulagement, et l'irrépressible envie de fêter cela avec de nombreuses concessions sur la morale et la sûreté. Le départ est donné de la région parisienne, dans la nuit de vendredi à samedi, et après une semaine d'examens et un apéro en conséquence. En prévision : un trajet région parisienne, Isola 2000. JeanJean annonce neuf heures de trajet, arrivée prévue pour le déjeuner.

Une première voiture a planifié un départ pour 1 heure du matin, les moins courageux partiront le samedi après midi, et perdrons donc par rapport à nous – naïfs que nous sommes, le destin en veut toujours autrement ! – une demi journée de ski. 1 heure 10 : Bluefish m'appelle, arrêté par la police pour défaut de papiers (un comble pour celui qui passe ses journées aux chiottes). Après les détours d'usage, et un chargement de nos affaires dantesque dans la voiture de GDF, nous partons avec environ une heure de retard. Rien de bien méchant, on s'y attendait un minimum.

L'autoroute nous rend confiant, tant les kilomètres défilent sans encombre. On notera tout de même que Bluefish a réussi l'exploit de sortir son PC sur une aire de repos pour profiter du hotspot WiFi. Si c'est pas être un geek… Nous abordons les premières montagnes persuadés d'avoir couvert la majorité du trajet.

Au détour d'un col, un panneau – en fait 3 et un autre renversé, mais j'aggrave mon cas – nous interdit la route, prétextant je cite une zone de tests. Sceptique quant à l'existence d'un Mururoa des alpages, je convaincs les passagers de franchir la barrière et de continuer notre route. Il faut parfois savoir fermer sa gueule. Après 20 bonnes minutes d'une route sinueuse à souhait, la voiture entame une marche arrière en dérapage, avec supplément ravin gratuit. Et nous dedans. On tente de poser les chaînes, qui après deux essais infructueux, nous rappellent que si il existe différents modèles, c'est parce qu'il y a plus d'un type de voitures. Demi tour, temps perdu estimé à environ une heure.

JeanJean donne un nouvel itinéraire, on se motive en se disant qu'on aurait quand même pu crever avec nos (mes ?) conneries. On l'aime bien JeanJean, alors on l'écoute. Pour finalement débouler devant un écriteau col fermé, nous contraignant une fois de plus à rebrousser chemin. Légèrement échaudés, nous interpellons un local pour lui demander notre route. Il rigole ce con, se fendant d'un couplet sur les GPS et leur inaptitude à prendre en compte les conditions météo. L'itinéraire bis – ter dans notre cas, on n'était pas pressés hein ! – rallonge le trajet de quatre heures.

Notre périple prend fin à 20 heures, soit 18 heures après notre départ. Oui on est des losers, et alors ?

À suivre : semaine méritée, semaine mouvementée !