Coupe de france robotique, ou comment apprivoiser une vache

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Soirées et évènements
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Gros 2000 alcool défi

Je l’ai déjà évoqué dans ces lignes, notre école participe à de nombreux événements. Sans pour autant les gagner, notez. On retrouve cependant une constante, qui a fait notre réputation au fil des ans : l’animation, voir dans notre cas, une propension assez phénoménale à coller un bordel monstre partout où on passe.

Ce week-end, nous avons appliqué notre méthode à la coupe de robotique, que l’on pourrait considérer à tort comme un lieu de sérieux et d’étude. Fallait pas nous inviter.

Je ne suis pas un gros fan de robotique. En fait, même après ce week-end, je n’ai pas la moindre idée du mode de fonctionnement choisi pour les 2 robots de notre école. Et même si j’ai pleinement confiance dans le travail de mes confrères, force est de constater que nous avons joué de malchance : un robot n’aura pas passé l’homologation, et l’autre termine dans les 40èmes. Dans ces cas là, on s’accroche aux vieux adages éculés qui évoquent l’importance de la participation… Bravo et félicitations donc, même si le résultat n’est pas à la hauteur de la somme de travail fourni.

N’ayant que peu de match où faire valoir nos dons de supporters, nous nous sommes rabattus sur un bordel plus général. Et de notre arrivée le vendredi dans une salle presque vide jusqu’aux phases finales, force est de constater qu’on nous a entendu. Et pas qu’un peu. Quand l’animation se déplace chez nous, c’est par groupe de 30, avec les cornes de brume, les gueulophones (merci les belges !) et les cymbales, même si ces dernières n’étaient en fait que 2 énormes couvercles de marmite. Ajoutez à ça des organes – vocaux, nous n’évoquerons pas les autres dans ces lignes – plutôt entraînés, et un stock de chanson en expansion permanente (cette année, les nouveautés portent sur les allééééééé), vous aurez une idée plutôt fidèle de ce que l’on a imposé aux oreilles des autres spectateurs. Pour leurs yeux, nous avons également soigné les chorégraphies à 3, mais c’est une autre histoire…

L’animation, on ne l’a pas seulement faite dans la salle, loin s’en faut. Pour preuve les stickers à notre effigie, que l’on retrouve parsemés sur l’intégralité du site. Et même au milieu du lac. Car pour notre fil rouge baigne toi partout, à chaque occasion, surtout si il fait froid, mon djaïbe-acolyte et moi-même avons décidé de rejoindre nos amis - distants d’une bonne centaine de mètres - en traversant le lac à la nage. Sous les yeux interloqués des passant (C’est quoi ces 2 cons ? Ils ont du perdre un pari. Pourquoi le groupe de l’autre côté hurle et agite des banderoles ?), nous avons fait escale sur les plates-formes au milieu du plan d’eau pour y coller les autocollants vantant la gloire de notre école. Une décoration bien homogène finalement, puisque les infrastructures, les présentateurs, les mascottes des autres équipes et même un politicien, arboraient les mêmes couleurs.

Soyons honnêtes, d’autres que nous ont également mis un point d’honneur à dépareiller de cette ambiance studieuse. Vous comprendrez mon favoritisme, mais je donnerai une mention spéciale à l’équipe Bulbot (de l’Université Libre de Bruxelles), en compétition internationale. Non seulement ils étaient sympas, bon esprit et accueillants, mais en plus, ils étaient venus avec leur tireuse. Et un esprit de compétition qu’ils ont non seulement mis à profit pour la coupe robotique, mais aussi pour nous défier sur d’épiques concours de cul sec. Je dis épique non pas parce que les matchs étaient serrés -  ils nous ont collés branlées sur défaites - mais plutôt pour vous figurer le nombre imposant de rencontres disputées. La suite est logique : au bout d’un barathon de folie le samedi après-midi (et la création d’un forfait journée à la tireuse rien que pour nous), ponctué par les défis de nos chers belges, nous rentrâmes au camping fortement éméchés, mais avec la satisfaction du devoir accompli. Amis de Bulbot, si vous me lisez, je vous salue bien bas !

Parlons du camping justement, le seul endroit où nous n’étions pas sensés supporter qui que se soit. Concrètement, c’est le voisinage qui nous a difficilement supporté. Débarqués jeudi avec tentes, enceintes et provisions, on sentait bien, dés l’approche de la buvette locale, que l’on faisait un peu tache dans le décor. Mention spéciale à l’homme qui décédait à l’oreille des visiteurs, pour qui le passage d’une tripotée de reporters télé laissera certainement un souvenir impérissable (oui, c’est une private joke).

Mis à part les quelques tentatives d’activités sportives, bien souvent enrayées par les courbatures et maux de tête de la veille, le gros du temps est passé sur les soirées qui, sans trop s’avancer, pourraient être qualifiées d’épiques. Pour la Djaïbe Team (déjà évoquée pour son habitude aux plongeons divers et variés), composée de Pierro et moi-même, le fil rouge des soirées de ce week-end robotique (pas inutile de le rappeler, on aurait vite tendance a oublié le but initial du voyage) aura incontestablement été le défi excursions nocturnes. Partis d’un coup de tête le premier soir, où l’alcool qui charriait dans nos veines nous a poussé à errer à la recherche de vaches que jamais nous ne trouvâmes, nous avons renchéris chaque lendemain, pour terminer dans une apothéose de tête-à-tête bovin.

Cette constante mise à part, saluons l’ensemble des participants à cet événement, dont aucun n’a dépareillé lors des soirées. A tel point qu’au retour d’une de nos excursions, mis en face du reste de la troupe resté près du bar et des enceintes improvisées, nous fûmes frappés par un constat assommant : tout le monde est arraché, cette soirée est une orgie. Il nous fallait rattraper notre retard. Et même si l’alcool est quelque chose que je met facilement en avant dans mes billets, force est de constater que c’est bien l’état d’esprit des fêtards qui à donné le ton, et pas une consommation excessive et systématique d’agents désinhibants. Ça n’empêche pas de prendre l’apéro ceci dit…

Pour finir un gros merci aux organisateurs de ce week-end, qui ont tout fait pour qu’on ne fasse rien. Sans eux, je n’aurais pas pu me taper l’affiche au boulot en arrivant avec une extinction de voix et des cernes jusqu’aux genoux. Bravo et félicitations !

À suivre : resto, caraïbes ?