Fêtes de Bayonne 2006 : chacun son bilan

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Soirées et évènements
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alcool ferias

À l’heure où les médias s’acharnent à évoquer les viols et agressions – que l’on ne doit excuser pour autant – ayant eu lieu durant ces 5 jours mémorables, mais pas forcément bien mémorisés, il est de bon ton de dresser mon propre bilan, beaucoup plus joyeux même si légèrement en retard.

Ils nous avaient déjà fait le coup l’an dernier, si bien que les personnes à qui vous faisiez part de votre intention d’y retourner cette année vous regardaient avec un regard empli de crainte et de respect. Nan mais je vais juste faire la fête hein ! On se croirai partir pour le Liban. Ma mère, après une dernière étreinte et des larmes dans les yeux fit un signe de croix sur mon chemin, tandis que mon père me légua les reliques de la famille. J’exagère – beaucoup – mais l’appréhension que génère cet événement parait elle aussi disproportionnée.

Toujours est-il que c’est le cœur léger que je m’engageais dans ce week-end plein de promesses, avec tout l’équipement nécessaire : le short blanc traditionnel (car déjà baptisé au marqueur lors de la précédente édition), quelques t-shirts blancs eux aussi, mon foulard rouge aux couleurs de la ville, mon indéboulonnable appareil photo et bien sûr, mon Axe clic dont le concept avait fait tant d’émules lors d’une précédente beuverie. Pour ceux qui ne suivent pas et qui ne veulent pas se taper la lecture du pavé que constitue ce billet, ce compteur est celui que vous apercevez dans la pub Axe ©, dans laquelle Ben Affleck comptabilise le nombre de nanas qui l’ont maté tout au long de la journée. Pareil, sauf que je compte les verres d’alcool. A l’annonce de mon départ pour les fêtes, un consensus s’était créé pour connaître le nombre de verres que je boirais le long du week-end. Défi intéressant, je valide !

Le pied posé en gare de Bayonne, l’ambiance commence déjà à me gagner, et je fais silencieusement le serment que nulle goûte d’eau ne se logera dans mon estomac sur cette terre bénie. Je retrouve l’utilitaire qui va nous (mon cousin et sa douce, ma pomme) servir d’abri de fortune pour les prochaines nuits. *Pchiiiiit*. Décapsulage, premier clic, une mousse bien fraîche qui salue comme il se doit l’apéro. L’apéro, signe de fertilité par excellence tant sa capacité à engendrer ses semblables est grande. On me présente nos voisins de parking. Un groupe d’une demi-douzaine de basques qui eux aussi, ont l’air d’aimer l’eau que comme composante du Ricard ©. On reprend l’apéro pour fêter celui d’avant.

Quelques clics plus tard, nous nous décidons à partir vers la ville pour profiter de la foule beuglante et imprégnée, et accessoirement des peñas (les fanfares qui traversent les rues de la ville) Edit : et non, ce sont les bandas. Merci Émilie. L’un de nos acolytes arbore fièrement un pack de bière comme masque, ce qui ne semble étonner personne. Je retrouve une ambiance attendu pendant près d’un an, des gens heureux, ouverts et éméchés. La nonchalance globale ne nous empêche pas de nous livrer à quelques activités sportives telles que l’escalade d’immeuble (la tête des occupants du premier étage à mon Coucou ! On prend l’apéro ? à leur fenêtre !), les douches à la bière et traditionnelles levées de coudes. On rentre pas frais, impossible de savoir à quelle heure.

Midi. *Pchiiiiiit*, un de plus. Comatage, on cherche – mentalement pour le moment – une douche. Le périple est dantesque, peut être à cause de notre vitesse de pointe ridiculement faible. Je refuse d’avaler la moindre goûte d’eau, même quand je me lave les dents. L’histoire se répète, apéro, soirée, viande saoule et surtout beaucoup de monde de bonne humeur. À tel point qu’on entendra parler des événements regrettables que le mardi au boulot, dans la grisaille de Paris et les joies de l’information de masse. Trois jours passent dans cette douce routine.

Il est dix heures de matin, mon téléphone me signale qu’il est l’heure de repartir. Je baisse les yeux vers mon compteur. Quatre-vingt deux. Pas mal. Un rapide calcul – effectué par mon cousin, trop dur pour moi – met en évidence une moyenne de six litres d’alcool par journée (sur une base modeste de 20 cl par verres). Il y a peu de chances que ma réputation de cuve sorte atténuée de ce constat.

Comme quoi il peut se passer autre chose que le pire dans des événements pareils. D’ailleurs, le fait que ce billet comprenne beaucoup de références alcoolisées tient plus d’une habitude personnelle (on ne se refait pas) que d’une caractéristique des ferias. Ou juste un peu alors…

À suivre : anniversaire.