Le vendredi type, ou l'apologie du travail forcené
Comme ce vendredi est parti pour être culte et exemplaire au niveau de l'assiduité et de la productivité, j'ai décidé d'en reporter les faits marquants. Les heures sont tout ce qu'il y a de plus approximatives, mais résument bien le parcours général.
- 8h :
- J'arrive - tôt, c'est ma seule concession à la glande - avec mon sac à dos contenant le nécessaire pour l'apéro que j'organise en l'honneur de mon 24e jour après la reprise (une raison tout ce qu'il y a de plus valable). Après la dépose dudit sac, je m'arme de ma tasse et vais prendre un premier café.
- 8h30 :
- Fin du premier café. Je pars laver ma tasse, et sur le chemin du retour, je bifurque par le bureau d'un autre service. Discussion sur la pluie, le beau temps et les fleurs avec le chef de section. Avec le sérieux qui me caractérise, je propose de l'aide sur les recherches de son fils. Je passe encore pour un travailleur / mec bien.
- 9h :
- 2e café avec la section du chef susnommé. Des conversations de fond telles qu'un projet sur le sondage des différents trous de certaines employées sont abordées. Je retourne laver ma tasse.
- 9h30 :
- Assis à mon bureau, j'allume mon PC. C'est à ce moment que je réalise que la journée est partie pour être sérieuse. En bon informaticien (comprendre glandeur), je consulte mes mails, puis les différents forums - très peu techniques - qui m'occupent quotidiennement.
- 10h :
- Je commence la rédaction de ce billet.
- 10h10 :
- Mon collègue me propose un café (mon 3e), que je ne peut refuser. Il est a noter que la glande au boulot demande une bonne tolérance à la caféine. Les conversations, toujours très pro, sont basées sur le foot et le karting. Comme c'était un café à la machine, je n'ai pas de tasse à laver. J'en profite donc pour aller pisser.
- 10h30 :
- Je fais un refresh sur les forums, dans l'espoir de continuer mes futiles lectures. Mes nombreuse recherches me permettent de trouver la phrase du jour (jusqu'à la suivante) :
Dick Rivers c'est l'ancêtre de Bittorrent
. - 11h20 :
- Je me suis dit que j'allais peut être m'y mettre, mais vu l'heure, ça ne sert à rien de commencer si c'est pour s'arrêter dans 30 minutes pour aller préparer l'apéro. Je vais faire un tour sur BashFr.
- 11h55 :
- Apéro time. Les choses commencent calmement avec 6 personnes et des discussions plutôt correcte sur l'avancée des différents projets. Au bout de 5 minutes (…), le bureau s'était empli de 12 personnes, et il fallut nombre de verres pour hydrater suffisamment les gosiers asséchés par des critiques constantes sur les compétences et attributs physiques d'une proche collègue. Un débat plus que houleux séparait ceux qui la trouvais incompétente de ceux qui attribuait ses résultats à une simple connerie congénitale.
- 13h25 :
- On se décide à aller manger. Bin oui, les apéros prennent sur le temps de boulot, par sur le repas ! En relisant ce billet, je me rend compte qu'il me fait penser au sketch des Inconnus sur la police. J'ai peur. Le repas (et le café qui s'en suit, n° 4) n'est qu'une succession de blagues salaces. Les nanas ne sont pas les dernières. Mon chef (n+2 minimum) me propose de tirer une des secrétaires pour la dérider. Je tiens à mon avancement…
- 14h40 :
- Retour au bureau. Je me casse dans moins d'une heure. Rédigeage de la suite de ce billet. Refresh sur les forums. Je constate avec stupeur (et joie) que je suis quasi saoul au bureau. Mes parents seraient fiers de moi. Je préfère poster en avance ce billet plutôt que de partir plus tard. Excusez moi.
À suivre : week-end.