Brocéliande, un film qu'il est bien (pour rire)

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Comme beaucoup, notre (nous, c'est le 10 Crew, je sais, je vous en ai toujours pas parlé) fil rouge est la recherche sans fin du plus gros navet cinématographique que cette terre aie porté. Cette passion nous a déjà mené aux visionnages de monuments tels que Ken le Survivant, le film, Cabin Fever ou encore Les Prisonniers du Temps (mention spéciale pour ce dernier).

Pour le coup, nous avons opté pour Brocéliande, un film français (pas le droit aux films d'horreur en ce moment pour cause de femme enceinte). Les mots me manquent, mieux vaut vous raconter plutôt que de tenter de trouver le meilleur superlatif.

L'histoire débute de nos jours en France, à Rennes. Bécassine (me souvient plus de son prénom, les cris fusaient déjà à cette heure) vient de s'inscrire en fac d'archéologie / sciences des druides pourris. Elle profite de son job de barmaid pour se coller des races tous les soirs (c'est tout à son honneur). Elle se sent suivie, observée. Bref, c'est l'héroïne et elle a déjà compris que quelque chose ne tournait pas rond, alors que tout va bien pour le moment.

Un soir, un clodo pourri se fait butter sous ses yeux tout pleins d'alcool. Ce joyeux mendiant a tout juste le temps de lui tendre une pierre aussi verte que moche avant de périr sous les coups d'une ombre noire. Évidement, personne ne la croit (à croire que la vérité n'a pas un goût de vodka). S'en suivent 20 minutes de parano pour Bécassine (et pas une loche). Pendant ce temps, on assiste à la première scène clé du film. Cunégonde (oubli là encore), qui s'était cachée dans le bureau des profs, attend que le prof soit tourné vers elle et à moins de 2 mètres pour tenter une évasion. En gros, elle essaie de lui courir pile devant le nez. Évidement, elle se fait chopper (même un tennisman français l'aurai eue), mais c'est pas grave, une scène plus loin, elle est copain comme cochon avec le prof pas rancunier.

Bref, tout ça sent le micmac à plein nez, on arrive on ne sait trop comment dans une foret, avec un joyeux trio soupçonneux. Stupeur, des braseros sont allumés dans la foret. Deuxième scène culte : les braseros sont alignés en 2 rangées, n'importe quelle blonde verrai qu'ils forment un couloir, c'est l'évidence, ça saute aux yeux. Et là, Tommy (vous aurez compris que je n'ai aucun des prénoms) s'écrie, comme si il avait trouvé le corollaire de la relativité regardez, les flammes forment un chemin !. Monstrueuse barre de rire.

Ils arrivent dans la cave des méchants, des druides déguisés en Ku Klux Klan qui font cuire des têtes, et tentent de leur démonter la gueule avec leurs petits points serrés. Échec cuisant. Je passe la baston de nanas, à base de monumentaux coups de satons qui ne leur laissent pas une trace. On arrive au clou du film. L'un des druides avoue le plan machiavélique : se servir de la marmite et de la pierre verte (souvenez-vous, le clodo pourri) pour se transformer en monstre. Déjà, là, on percute pas tout. Le monstre, en gros, il est juste sensé être fort. Ça va lui servir à quoi à notre jeune con d'être fort si il est moche et qu'on le repère à 3 kilomètres ? Bref, admettons, le super druide entre dans la partie, il traque Bécassine et ses potos.

On arrive au combat final, le boss de fin quoi. Bécassine et Cunégonde face à Druidator, le druide pompé sur Predator. Le combat est sans mentir un des moments les plus mauvais de l'histoire du cinéma. Le monstre fait des rondes, pousse des grognements, et vois ses coups arrêtés d'une main pas nos frêles étudiantes. C'est lent, c'est mal filmé, mais surtout, c'est ridicule. Indescriptible, mais sachez que ce seul passage vaut la location de ce DVD. Au final, Bécassine brise la pierre verte, et le monstre s'écroule. Blagounette pourrie de fin, puis générique.

Le bilan est des plus élogieux : pas de nudité gratuite, scénario merdique, acteurs dignes de Pas De Pitié Pour Les Croissants, réalisation hasardeuse et dialogues hilarants de nullité. En bref, à louer de toute urgence !

À suivre : Java bien ?