Ave populi, morituri te salutant
C'est toujours les meilleurs qui s'en vont en premier. J'aimais bien la vie sur cette terre pourtant. Je ne sais pas ce qui a cloché, une seconde d'inattention, une grève temporaire de mon cerveau. Toujours est il que je me suis inscrit à la course Paris Versailles, qui aura justement lieu demain.
C'est prévu de longue date. Donc forcément, vous vous dites que je m'y suis préparé consciencieusement. Entraînement quotidien, nourriture saine, étirements... La totale quoi. Sauf que comme le dit M. Magnum, la vie est une question de priorité
.
Et il se trouve que la vie offre de grandes et belles choses. Je pense notamment à des plats succulents, à fortes teneurs lipidiques (le protein-riton, à base de pâtes bolognaise, lardons, steak et œufs reste un must du genre), aux goûters du samedi après-midi (et les autres jours aussi, hommage à Edouardo), mais aussi la glande, une activité à part entière.
En bref, j'arrive pour une course de 16 km, dont la moitié de côte, avec la même préparation physique que pour une séance de shopping avec une nana (réflexion faite, je me demande ce qui est le plus crevant). D'où cette légère appréhension quand à mon état pour demain.
L'avenir (dans votre cas, moi) nous dira si le mix gras / glande / gerbe le week-end aura porté ses fruits.
À suivre : la complainte de l'agonisant... ou mon certificat de décès.