La (course) croisière (Edhec) s’amuse

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Soirées et évènements
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Gros 2000 alcool défi

J’étais prévenu depuis des éons. Aucune excuse valable, et pourtant, je n’ai rejoins la joyeuse troupe des participants à la Course Croisière Edhec que le vendredi d’une semaine déjà bien entamée. Ou comment se priver de 4 jours de sport (un peu), beuveries (beaucoup) et d’une ambiance de folie (passionnément, voir plus).

Trêve de jérémiades, un week-end de participation est grandement suffisant pour louer cet événement hors-normes, qu’il faut cependant mériter. Parce que Paris Brest, c’est avant tout près de 5 heures de train. Un trajet calme dans la plupart des cas, mais il était cependant écrit que je ne me reposerais pas avant la tempête. Car, la faute à une excitation qui flottait dans l’air ou au syndrome Grand Corps Malade, de jeunes mélomanes avaient décidé de profiter de la relative longueur du trajet pour parfaire leurs talents de MC. Joie.

Sauf que l’inspiration n’était vraisemblablement pas au rendez-vous. Morceau choisi, que vous pouvez répéter tant que le train n’est pas à quai :

Respect renoi ! (Il hésite) J’kiffe le moment !
- Ambiance de folie ! (Il hésite – plus si c’est possible) Avec ma fratrie !

Oui c’est cliché (et moqueur) mais je certifie l’exactitude des propos, ainsi que leur exhaustivité. Trois – ils sont descendus avant Brest - heures de Respect renoi !, on a vite fait le tour. Ceci dit, c’était marrant et bonne ambiance, donc Ambiance de folie !

Arrivé à Brest, les embruns véhiculent déjà de douces odeurs de houblon et de crème solaire. Nous avons tout juste le temps de passer par le gîte pour diner. Et prendre l’apéro. Car seul bémol de l’événement, les soirées ne sont ni open-bar, ni Licence 4 compliant. D’où une certaine vigueur quant à la rapidité d’absorption de nos libations et aux doses servies. Trente minutes nous séparent des lieux d’une débauche annoncée. Au passage, on remerciera les Sam du séjour, sans qui rien n’aurait été si… Alcoolisé. Louée soit leur abstinence, et bénie leur volonté face aux assaillants méthanolés.

Les soirées de l’Edhec suivent un schéma bien élaboré. Une préchauffe de rigueur, que l’on a déjà abordée, suivie par une seconde couche arrivés sur les lieux. Le JT annonce le début réel de la nuit. On y retrouve le résumé de la journée, les faits marquants aussi bien du côté des voileux que de l’animation. Notons que malgré de réels efforts de la part de nos sportifs, l’école se démarque nettement plus sur ce dernier point. Mon arrivée coïncidant avec le dernier jour de compétition, je pu constater que cette année encore, nous n’avions pas dérogé à la règle. Jugez par vous-même : 45èmes pour la course voile, seconds au trophée animation (premiers l’an dernier). On saisi rapidement nos domaines de compétence.

Le reste de la nuit suit les standards du genre. Une ambiance hallucinante, que l’on doit bien plus à la bonne humeur des écoles présentes qu’à l’animation signée, pour cette soirée, par une grande radio dont on taira le nom. Le retour se fait dans la douleur, cette soirée étant pour beaucoup la dernière du voyage. Les courbatures inhérentes aux activités des jours passés n'ont bien sûr rien à voir là dedans.

Les réveils sonnent et les plus courageux secouent les loques. Étant du second groupe, j'émerge tant bien que mal, me répétant mentalement des Respect renoi !, à moins que ça ne soit plus des sarace-soleil-jour-bobo-tête. Et oui, il faut vider les lieux avant 10 heures, et il y a comme qui dirait un peu de rangement à faire. Une fois la douche passée, je m'attache à ne pas faire avancer les choses à coup de chat-bite, doigts dans le nez et distribution de bonbons. Il est temps de partir pour le village, où les pontes de l'animation (nous, n’ayons pas peur de le dire) défendent les couleurs de leurs écoles, envers et contre toutes les bonnes mœurs et codes de la bienséance.

Comme je l’ai dit, cette journée devait être notre dernière, on imagine donc aisément le peu de retenu dont nous avons fait preuve. Après un premier (?) passage à l’apéro, nous entreprenons de supporter au mieux nos sportifs en leur amenant le tourmentin. Là, je frime grave (ou plutôt vegrave, prononcez vegraïve, habile mélange d’un verlan et d’une prononciation yankee du meilleur aloi), parce que tourmentin, on le cale pas tous les jours dans une conversation. Du coup, on le crie, on le hurle… Et on se jette dans une eau ma foi bien tiède, pour ne pas dire complètement glacée. Quand je dit on, ne voyez pas dans l’utilisation de cet indéfini la volonté d’évoquer une foule de coupe du monde 98. Nous étions deux, mon fidèle (sic) Pierro et ma pomme. Donc deux à chercher vainement nos attributs masculins bien des minutes plus tard. Un apéro devrait remettre de l’ordre dans tout cela. De même cette fois, quand j’écrit un, voyez plutôt plusieurs…

Mais ce week-end n’aurait pas été tout à fait le même sans la présence des apprentis ostéopathes de l’école de Cergy. Si la majorité des écoles n’étaient là que pour concourir et faire la fête, eux avaient la lourde tâche de soigner les petits bobos et grosses douleurs des plus téméraires / maladroits / imbibés (rayez la mention inutile, si besoin est). Mes péripéties de snowboardeur m’ayant valu une possible ablation de l’épaule dans les mois qui suivent, je me décide à consulter. Stupeur, l’examen est d’un sérieux presque indécent pour cette manifestation, avec un souci du détail parfois bluffant :

Tu as la rotule gauche vachement plus mobile que la droite, tu vois là ?
- (Intérieurement) Merci, toi aussi.

Blague à part, grâce leur soit rendue pour leur doigté et leur sourire.

Il est malheureusement temps de rentrer, et tous les gosses gueulards du Mac Do et autres Bisounours n’y changerons rien, cette semaine (oui, ce court week-end pour moi) est belle et bien finie. Jusqu’à la prochaine, déjà en vue. Ne reste qu'à remercier les orgas, particulièrement Liline et JJ, sans qui - selon la formule consacrée - rien n'aurait été possible.

Au fait, la direction de Perpignan s’il vous plait ?

À suivre : post op.